Une Célébration entre prêche et sensibilisation
Le samedi 17 mars 2018, la cellule féminine du conseil supérieur des Ahl Bayt en collaboration avec l’institut Al Moustapha a célébré la journée mondiale de la femme musulmane du Burkina-Faso. La cérémonie a eu lieu dans la cours de l’institut Al Moustapha en présence d’une forte communauté chiites vivant au BurkinaFaso et d’autres invités venus d’autres confessions islamiques.
Cette année représente le 12 anniversaire de la journée mondiale de la femme musulmane. Le Burkina-Faso, pays a forte communauté musulmane ,a tenu lui aussi à marquer cette célèbre journée à travers une conférence publique, prêche et toutes autres formes de sensibilisation relatives au thème de cette année qui est « femme musulmane face a la nécessité du savoir religieux ».pour commencer c’est Adja Khadîdja Tiendrebeogo ,qui a planté le décor de la cérémonie,en rappellent à l’auditoire du jour majoritairement composé de femmes, la philosophie et le bien-fondé de la journée mondiale de la femme musulmane Fatima Zahra .Selon elle, le choix de Fatima Zahra ne pas un fait du hasard. Femme illuminée et exemplaire, il est recommandé aux femmes musulmanes du monde entier de lui ressembler et de lui consacrer une journée entière pour réfléchir sur les faits et gestes de Fatima Zahra.Contrairementà certaines visions mondaines et dépravantes d’autres journées mondiale de la femme, celle de la femme musulmane entend être éducationnelle,sensibilisatrice et un moment propice d’éveil de conscience. Mais en réalité qui était Fatima Zahra.Elleétait l’une des filles du prophète Mohamed et de Khadîdja, première epouse.de part son exemplarité de son comportement Fatima Zahra devient l’une des filles aimée de sa communauté et créa une forte influence dans la vie quotidienne des femmes de sa génération. Marié a Ali Ibn Abi Thalib, elle mena une vie correcte de foyer, tout en poursuivant son combat permanent et inlassable pour la dignité de la femme musulmaneet son rôle social. Aujourd’hui, les chiites du monde, dont le conseil supérieure des Ahl Ul Bayt pour la culture et le développement (CSA) structure faîtière lui rend hommage et l’immortalise à travers des actions diverses conférence publique a été animée par El hadj Mahmoud Traore du conseil des Ahl Bayt. Il n’a pas manqué de décortiquer les profondes vérités du thème. Selon lui, cette thématique est peu plus d’actualité et pertinent, car la stabilité d’une société et son avenir repose sur le socle de la bonne éducation, la maitrise des bonnes mœurs et le rejet de la dépravation. Le combat se mène et se gagne depuis la pépinière. Aucune nation ne pourra relever ses défis si elle ne se penche pas sérieusement sur l’éducation des jeunes notamment des jeunes filles. L’organisation de cette journée permet non seulement aux femmes de tirer des leçons dans la vie de Fatima Zahra afin de gérer leur famille mais aussi de jouer leur partition dans la construction d’une société digne de ce nom. Du reste, bien des penseurs avaient déjà défendu cette thèse et l’on se rappelle toujours de la formule « éduquer une fille c’est éduquer une nation ».Mais justement comment réussir à éduquer aujourd’hui les filles ?s’interroge le conférencier, face à l’occident et aux impactes pressants des medias le monde entier y compris la jeune fille musulmane est constamment en proie à des perditions multiples. Les repères sont foulés au sol et les jeunes se retournent des bons exemples. Un constat amer et tous les jours vérifiables par nos tenues vestimentaires, nos manières de penser, nos stars de références, nos modèles recherchés .c’est dans ce contextes austère et difficile que les parents doivent trouver les bons remèdes et les bonnes manières. A la fin de la cérémonie des associations de femmes musulmanes ont reçu des attestations de reconnaissances.
Joseph Ouédraogo