Il s’est tenu le Samedi 20 Juillet 2019 à l’ENAM, un panel sur le droit international pénal et droit humanitaire. C’est une manifestation commémorant les 70 ans des conventions de Genève.
Décideurs politiques, universitaires, partenaires du droit international pénal et droit humanitaire, chercheurs, ils étaient nombreux à se retrouver au sein de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, pour célébrer le soixante dixième anniversaires des conventions de Genève. Les conventions de Genève, signées le 12 Août 1949 au sortir de la deuxième guerre mondiale, constituent l’instrument juridique phare du droit international humanitaire encore appelé droit de la guerre. Ce droit se penche sur les conditions humaines et la dignité de l’homme lors des conflits armés et les guerres. Le Burkina Faso souffle les 70 bougies en ce Samedi 20 Juillet, avec une légère anticipation, puisque la date exacte est le 12 Août. Pour l’ouverture du panel, des allocutions se sont succédé, toutes convergeant presque dans la même dynamique. Selon le Directeur General de l’ENAM, la dignité humaine même pendant la guerre mérite protection et respect. Quant au Docteur Emile Ouédraogo, Directeur Exécutif du Centre Africain de Droit International Pénal et Droit Humanitaire(CADIPH), le droit humanitaire peut être un catalyseur pour la recherche de la paix et la cohésion sociale. Il est alors impératif que notre pays, à l’instar de certains autres, fasse de la protection de ce droit et sa promotion, leur cheval de bataille. Le représentant du Comité International de la Croix Rouge(CICR) au Burkina a rappelé à cet effet que notre pays a ratifié presque la totalité des textes et conventions de Genève sur le Droit International Humanitaire. Selon la ministre des Droits Humains et la Protection Civique, Maminata Ouattara, même si les guerres sont une constante chez les hommes, elles ne doivent pas être des occasions de bafouer la dignité humaine. C’est pourquoi le DIH.Malheureusement, 70 ans après, ce Droit est en quête de son effectivité. Au sein du ministère en charge des droits humains, une commission nationale du DIH est installée, ce qui représente un effort politique assez pertinent. En rappel, cette commémoration est célébrée autour du thème, « Application des conventions de Genève en Afrique francophone. Quel bilan pour plus de protection de toutes les victimes des conflits armés ? ».Au Burkina Faso, elle se tient dans un contexte assez triste et singulier, marqué du sceau du terrorisme récurrent et invincible, des déplacements massifs de populations, des destructions de biens publics et privés, des assassinats divers, et même d’utilisation d’armes non conventionnelles. Nous vivons alors une nouvelle couleur de guerre, que peut être Genève n’avait pas prévue. Il revient donc aux panelistes de dresser de vraies conclusions pour les remettre aux décideurs politiques.
OBADINI