Jamais, l’élection d’un président des USA n’a suscité autant de désapprobation. Et pourtant c’est ce qui s’est passé avec le 45è président, Donald Trump, le 4 novembre 2016 (lors de son élection) et le 20 janvier 2017 (lors de son investiture) et même les jours suivants.
Avec son slogan, « make America great again», c’est-à-dire « rendre l’Amérique sa grandeur », on avait pensé et on continue à croire, que le président Trump allait ou va effectivement, comme il l’a dit amener le pouvoir de Washington vers le peuple. Mais avec les gestes insensés qu’il est en train de poser chaque jour que le soleil se lève, on est en droit de croire qu’il risque de créer des problèmes aux Américains. Pourtant, l’auteur ses ces lignes a défendu bec et ongle le candidat Trump pendant sa campagne électorale. Nous avions même prédit sa victoire.
Pendant que la passation des charges se déroulait au Capitole le 20 janvier entre Barak Obama, le 44è président des USA et Donald Trump, une manifestation se déroulait contre le nouveau locataire de la Maison Blanche. Et le lendemain, des milliers de femmes ont battu le pavé à travers les rues de Washington, d’une cinquantaine de villes des USA et des pays occidentaux pour fustiger « la politique misogyne de Donald Trump »
Ces manifestations mondiales devraient donner à réfléchir à Donald Trump. Mais il a passé outre ces signes pour prendre plusieurs décrets impopulaires dont celui anti-migration. En effet, ce décret signé le 27 janvier 2017, interdisait temporairement pendant 90 jours et ce jusqu’a nouvel ordre, le sol américain aux ressortissants de 7 pays musulmans comme l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, Soudan, la Syrie, le Yémen. Sur cette liste, l’Arabie Saoudite ne figure pas alors que, de l’avis des observateurs, sur les 19 personnes qui ont commis les attentas du 11 septembre 2001, 15 sont des Saoudiens. Aussitôt, la mesure entrait en application. Les compagnies de transport étrangères, les services de police et de douane aéroportuaires américains se sont mis à la tache et l’on a assisté, pendant une semaine, à des scènes pitoyable de passagers venant des pays frappés par la mesure. Des femmes, des enfants et des vieillards bloqués dans des aéroports parce que les compagnies de transport aériens refusaint qu’ils montent à bord de leurs avions, jusqu’à ce que la décision humiliante de Donal Trump soit bloqué temporairement le 3 février 2017 par un juge de Seattle. Les passagers pouvaient dès lors remonter à bord des avions. Donald Trump a jugé la décision du juge « ridicule » et l’a attaquée en justice. Débouté par l’ensemble des juges de la Cour d’appel de Sans-Francisco le 9 fevrier, parce que les arguments sécuritaires avancés par l’administration Trump ne tiennent pas la route, il est en train de se démener pour faire appliquer sa décision notamment le transférer au niveau de Cous suprême. Mais déjà, les agissements de l’homme ont fait leurs effets.
Israël ragaillardie, les pays arabes bouche bée
Pendant la campagne électorale, Donal Trump avait déclaré que s’il était élu, il ferait déplacer l’Ambassade des USA de Tel-Aviv à Jérusalem. Même si la concrétisation de cette décision s’avère difficile ou qu’elle ne sera pas appliquée immédiatement, elle a donné du tonus au vent-en-guerre premier ministre Benjamin Netanyahou qui a immédiatement réagi en décrétant plusieurs annexions de territoires Palestiniens. Et le 7 février dernier, le parlement israélien autorisait la colonisation sauvage des territoires palestiniens arabes de Cisjordanie, mettant ainsi en péril le processus de paix que la conférence de Paris tenue le 15 janvier a tenté de relancer.
Du côté des Arabes, c’est le silence. A part l’Iran qui a décidé de la réciprocité de la mesure mais avec plus de souplesse, la plupart des pays arabes n’ont pas réagi à la décision de Donald Trump. On avance même qu’après la prise de la mesure anti-migration, le prince saoudien a communiqué pendant une heure avec le président américain mais qu’il n’a pas évoqué le décret..
L’Arabie saoudite entend, selon les analystes politiques, de conserver ses relations privilégiées avec l’Amérique de Donald Trump. Elle tient à être toujours protégée par les Américains. En général, les monarchies du golfe avec lesquelles les USA font business, ne sont pas concernées par la mesure.
L’Egypte aussi n’a pas réagi de peur de perdre l’aide militaire annuelle qu’elle reçoit des USA.
Donald Trump est un commerçant. Il entend faire des affaires et donner plus d’emplois aux Américains et il l’a bien dit. Les interventions militaires à l’étranger, il s’en fout. Même de Bachar El Assad, il n’a rien dit pour le moment.
Il est temps que Donald Trump se ressaisisse.
Tous ces agissements font dire à plus d’un observateur que Donald Trump est un fou qui risque de mettre en péril l’existence même des Etats unis d’Amérique.
Je l’avais soutenu pendant la campagne électorale, restant souvent pendant des heures la nuit pour le suivre et ce jusqu’à élection le 4 novembre 2017 comme 45è président des USA et à son investiture le 20 janvier 2017. Mais le virage politique emprunt de haine envers certains étrangers qu’il est en train de prendre me fait fend le cœur. A moins qu’il revienne à de meilleurs sentiments, à l’essentiel, c’est à dire rendre l’Amérique à nouveau grande. Et donner à l’Amérique sa grandeur ne passe pas forcement par la haine envers les étrangers. Car, il ne doit pas l’oublier, les USA sont un pays de migrants. Et s’il a la chance de lire ce papier, qu’il sache qu’il a des fans aux Burkina Faso, un pays à des milliers de km, du sien mais qu’il est en train de les décevoir avec sa politique anti-migration