Les femmes du barrage de Boulbi
Boulbi est une localité située au sud de Ouagadougou, sur la route de Saponé. La localité a donné son nom à un barrage qu’on appelle barrage de Boulbi. Sur les plaines jouxtant les côtés Est et Sud du barrage, on cultive du riz et des légumes. Le 19 novembre dernier, nous y étions. Sur la partie Est et sur plusieurs hectares, on cultive du riz qu’on irrigue à partir de l’eau du barrage. L’autre coté, une surface à perte de vue), est occupé par des légumes (aubergine, oignon, choux, tomate, poivron, gombo, courgette, etc.). A notre passage vers 8h du matin, des femmes s’affairaient déjà dans la plaine rizicole. C’est la période des récoltes et pendant que certaines moissonnaient le riz, d’autres par contre, étaient en train de nettoyer les parcelles pour certainement pour les prochains travaux.
De l’autre côté, où nous avons passé environ deux heures avec un jardinier, nous avons trouvé des femmes en train de travailler aux côtés de leurs maris dans les périmètres irrigués. Ces dernières sont souvent avec des enfants sous les bras. Elles passent pratiquement toute la journée avec leurs maris dans ces surfaces où les légumes sont cultivés.
Que ce soit dans les périmètres où l’on cultive du riz ou dans ceux des légumes, le procédé utilisé pour arroser les plantes, c’est l’irrigation. Boukaré Tiendrebeogo a, par exemple, acheté à 75 000 FCFA une motopompe. A laide de cette machine, il tire l’eau du barrage à travers des tuyaux fixés dans le barrage ou dans des puits creusés en amont du barrage.
Le constat que nous avons fait sur ces plaines, c’est que les femmes ne sont pas propriétaires. Nous pouvons nous tromper. Malheureusement de nombreuses femmes burkinabè sont dans ce cas. S’elles avaient leurs propres lopins de terres cultivables, elles soulèveraient des montages et la condition féminine évoluerait positivement.
Ami Ouattara
